Faire monter la tension : long crescendo orchestral suivi d’un relâchement brutal

Il n’est pas rare dans les films d’action ou d’horreur que le réalisateur laisse la tension s’installer progressivement, sur plusieurs minutes. Le spectateur prend conscience que quelque chose va arriver (mais il ne sait pas quand exactement). Puis arrive brusquement le moment crucial, un fait marquant, une scène forte sur le plan émotionnel etc…).

Dans ces scènes précises, la musique suit généralement l’intrigue. Pas toujours, certes, car il arrive qu’elle soit en décalage avec les images, mais souvent, la bande musicale qui accompagne ce long instant de tension prend l’allure d’un crescendo.

  • Crescendo dans l’intensité sonore (p -> ff)
  • Crescendo dans l’harmonie (augmentation progressive du nombre de voix)
  • Crescendo dans l’orchestration (augmentation progressive des instruments intervenants)
  • Crescendo dans le tempo (la musique peut s’accélérer)

Suivi parfois d’un relâchement brutal :

  • Retour rapide à un faible volume sonore
  • Retour rapide à une harmonie simple
  • Retour rapide à une orchestration plus sobre
  • Tempo ralenti

Un type de relâchement qui me plaît particulièrement, c’est quand la coupure n’est pas nette et que l’on a l’impression que la masse orchestrale dégringole brutalement, ce qui donne un effet de « déchirement » :

Ci-dessous, 2 exemples sonores de crescendo avec effet de déchirement. Le premier est un court crescendo en pose de son, avec une petit déchirement aux percus. Le second (plus palpitant) est un long crescendo musical interrompu par un déchirement cuivré. Il correspond à la scène d’ouverture de X-MEN devant le camp de concentration (la douleur de Magneto enfant, que l’on arrache aux bras de ses parents est ici très bien illustrée).

Sixième Sens (James Newton Howard)

X-MEN (Michaël K-MEN)

4 réflexions sur “Faire monter la tension : long crescendo orchestral suivi d’un relâchement brutal”

  1. Sur tes derniers exemples,de coté del’Horreur, je suis pas sur que la démo Xmen présenté soit super représentative de l’horreur . Il y a même pas une pointe d’angoisse. L’horreur est le plus souvent représenté par les percu fx , les violons fx et autres artifices, il est facile de faire de la tension en horreur , il suffit de mettre le moin possible de son , mais le plus strident possible et en note unique si possible.( oula j’en dis des " Possible". John Carpenter en est le spécialiste, sa façon d’ouvrir l’horreur sur une note haute , a l’aide d’un son violon synthétique,pendant plus de 10 mm quelques fois , ponctué par des hits des basse dans des rythmiques cycliques. Dans le film Je te sang de fabrice colson , dont j’ai signé la BO ,j’ai essayé de suivre le maitre en la matiere, en m’inspirant de deux film important de l’époque Horreur. Vendredi 13 et Halloween. .
    http://www.ohmygore.com/omg-pres... Bien sur il y a bien d’autres moyen de créer l’horreur (PURE ) en musique ,tout cela dépend du film et de ce que l’image demande a produit en association avec la musique. Mais argument ne sont pas parole d’évangile, juste que je suis un fan d’horreur et que j’ai beaucoup nagé dans le gore et autres !

    L’on retrouve aussi cette idée dans le teaser du dit film ci dessus nommé
    http://www.ohmygore.com/omg-pres...

    Pour ce que cela interesserait je peux mettre à dispo en écoute la BO uniquement !

  2. Je disais uniqement tout cela pour insister sur le terme Horreur , en rien je ne dénigre le poste de tanguy , qui lui traite plus de la Tension Musical sur un film a caractére Angoisse, Horreur, action tensios. voila !

  3. Salut Tanguy !
    Merci à toi encore une fois de nous aider à avancer !
    J’apprends des choses à chaque visite !
    (Dit moi si le traité correspond à celui que tu as) ! quand tu as du temps !
    @+ Dams

  4. Oui c’est bien ça, c’est The Study Of Orchestration de Samuel Adler et c’est effectivement la 3è édition.

    Reynald, t’as tout à fait raison pour X-Men. C’est un crescendo qui influe plus sur l’émotion que sur la peur. Avec les images, c’est tout simplement "poignant".

    J’ai revu "Je te sang", effectivement, on sent le clin d’œil à John Carpenter.

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