Exemples de musiques pour films institutionnels

Voici 3 exemples de musiques pour films corporate appartenant à 3 secteurs d’activité différents : la technologie (Neusoft), La route (Colas) et l’horlogerie de luxe (Audemars-Piguet).

1) NEUSOFT :
– Réalisation : Ludovic De Vita
– Production : Neusoft
– Musique : Alexandre Mabeix (style électro).

Quelques mots clé : humanité, ouverture, innovation, technologie, dynamique
qu’Alexandre a su traduire musicalement par :

  • Un leitmotiv récurrent, accompagné d’effets de sound design (technologie, innovation)
  • Une rythmique moderne (dynamique)
  • Quelques notes de piano et cordes (humanité)
  • Des changements de tonalité et une progression harmonique (innovation, ouverture)

2) COLAS :
– Réalisation : Nicolas Lebrun
– Production : Movida Films
– Directeur Photo : Benjamin Louet

– Musique : Tanguy Follio (style orchestral avec un peu d’électro).

https://www.dailymotion.com/embed/video/xaa575_colas_travel

En fait, ce film assez long (plus de 7 mn), comporte 2 grands axes :
– Une première partie « usagers de la route » : humanité, confort, sécurité, voyage, acheminement
– Une deuxième partie « les hommes et les femmes qui font avancer l’entreprise » : esprit d’équipe, travail, fierté, ouverture

  • Une base musicale solide et stable posée par une thématique simple (sécurité)
  • Du piano, des cordes assez légères et des cuivres doux (confort, humanité)
  • Du mouvement, par les croches et doubles croches en arrière plan (locomotion, acheminement)
  • Un petit passage musical à consonance ethnique (voyage)
  • Partie 2 : reprise du thème initial, mais plus « métronomisé », plus uniforme, plus carré (travail, équipe)
  • Final : progression harmonique et orchestrale avec des chœurs en bouquet final (fierté, ouverture)

3) AUDEMARS-PIGUET :
– Réalisation : Julius Berg
– Production : Point Prod
– Images de synthèse : Wizz
– Musique : Bernhard Elsner (style orchestral cinématographique).

Ce film institutionnel raconte d’abord une histoire, avec des personnages, des décors, une intrigue. On est loin d’une simple juxtaposition d’images énumérant les valeurs et les compétences d’une entreprise. Ici les compétences se manifestent par l’expérience et la longévité (« il y a bien longtemps dans une contrée lointaine… ») ainsi que par l’accent mis sur le côté artisanal, inédit (chaque pièce faite à la main est unique) et précis (secteur de la haute horlogerie).

La musique, composée par Bernhard, présente une grande souplesse, plus que dans les deux exemples précédents (plutôt récurrents avec des thèmes répétitifs à 8 ou 16 mesures). Ici, la BO épouse la fiction. Pour la musique, Bernhard a choisi une instrumentation classique : un ensemble de cordes (interprété par l’orchestre symphOnifilm) et une flûte traversière, ce qui renforce parfaitement le côté cinématographique, l’arrivée d’un objet mystérieux… l’histoire d’une montre de luxe.

  • Instruments classiques pour un film « d’époque » (longévité, expérience)
  • Des cordes moelleuses et une belle mélodie (luxe)
  • Un flûte traversière, sobre, discrète mais efficace (l’être humain, l’artisan)
  • une consonance énigmatique dans le thème et l’arrangement (mystère)
  • Pizzicati ordonnés, légers et précis (travail de précision)

9 réflexions sur “Exemples de musiques pour films institutionnels”

  1. Salut Tanguy,

    pour la musique du film Colas, tu l’as faite sur le montage tel quel ou c’est l’inverse?

  2. La musique a été faite avant le montage (pendant le tournage). Mais j’ai dû suivre un découpage très détaillé : là pendant 30 secondes, il y aura des vues d’hélicoptère, ici pendant 1 minute, il y aura un coureur dans le désert etc…
    En fonction du tempo et de la mesure, j’ai finalement composé pour chaque scène à 1 ou 2 secondes près… ce n’est pas trop difficile. Le plus dur étant de donner une cohérence à l’ensemble.

  3. Oui c’est plus facile comme ça.

    J’ai eu de tout.
    J’ai du faire la musique d’un court-métrage déjà monté.
    Donc s’amuser à faire synchroniser la compo exactement sur l’image…

    Ou alors l’inverse, super libre et le réalisateur monte sur la musique.

    En tous cas, cela fonctionne très bien avec ta musique et personnellement, je l’aime beaucoup.

    Les deux autres sont très chouettes aussi d’ailleurs! 🙂

  4. Bonjour Monsieur Follio !

    Une fois de plus, très instructif. Les petits mots clés m’ont beaucoup aidé à comprendre la progression des morceaux (chose que j’arrive difficilement à construire !), et c’est toujours très adapté à l’image.

    J’ai également reconnu ce petit extrait piano + cordes + flute que vous aviez mis en exergue lors d’un article précédent pour nous expliquer sa création.

  5. hello, merveilleux topic ^^!!! merci pour ces belles musique.
    Moi j’aurai voulu savoir Tanguy a propos de ta composition du film , à 1m33 il me semble il y a une modulation que j’adore mais je ne sais pas laquelle est ce, je me rappel l’avoir ecouter dans des séries comme desperate houswives lorsque la narratrice parle aà la fin des épisodes , j’aimerai beaucoup donc savoir quels sont les tonalités que tu utilises merci beaucoup et bonne continuation !

  6. Salut Igor, l’idée est de jouer un thème sur les accords lam (4 tps) Mim (3 tps) sol (1 tps) (répété plusieurs fois). Ensuite je passe sur du Sib (4 tps) rém (4 tps) répété plusieurs fois aussi… Ce doit être ce passage en sib qui t’a marqué je pense. Essaie au piano, tu me diras 🙂

  7. J’ai également noté la synchro… On n’a pas l’impression que tout cela a été composé avec autant de contraintes… Les contrainte deviennent peut-être un élément de composition à part entière…
    Merci pour le partage…

  8. βΘφĻ

    La musique du premier me fait penser à la bande originale de Quantum of Solace (Night at the opera) !

Les commentaires sont fermés.

Retour en haut