Mastering de musique classique

Il y a quelques jours, j’ai eu l’opportunité de faire enregistrer une musique par un quatuor à cordes (pour un film).

Puis, une fois en possession des différentes prises, je les ai intégrées dans mon séquenceur en tant que pistes audio, et j’y ai superposé quelques instruments virtuels tels que du piano ou de la harpe.

Concernant le quatuor, j’ai sélectionné mes passages préférés de chaque prise (par ex le début de la prise 3, le milieu de la prise 1 etc…) pour les assembler et obtenir un morceau global correspondant le mieux à mes attentes. C’est du bricolage, certes, mais finalement avec la technologie on ne s’aperçoit pas que le morceau a été découpé.

En fait, si j’écris ce billet c’est parce que cette technique m’a rappelé une vidéo très intéressante (en français) que j’ai visualisée sur Youtube il y a quelques mois. Je vous invite à la regarder. Elle nous montre comment il est possible d’éditer et masteriser un CD entier de musique classique, à l’intérieur d’une station de travail audio numérique (ici, c’est Pyramix). On constate à quel point l’opérateur (Jean-Daniel Noir) qui est aux commandes du logiciel doit être doué d’une bonne oreille musicale et s’y connaître un minimum en instrumentation.

Moi c’est l’aspect « assemblage de lego » qui me botte dans cette vidéo :

3 réflexions sur “Mastering de musique classique”

  1. Bonsoir Tanguy,

    Pour ma part, pour le dérushage, je fais peu ou prou la même chose: je scinde les évènements puis je mets en vert, les parties correctes, en rouge les parties ratées, en orange les parties moyennes.

    Évidement l’opération est plus délicate lorsqu’il s’agit de prises avec repisse (ensemble pris avec un set up de micros plus important qu’un simple couple, comme cela arrive en prise de son classique "live"). Dans ce cas, l’assemblage ne peut se faire que sur l’ensemble des pistes (dans le cas d’un orchestre de studio: LCR du decca tree, prises de proximité, surrounds, out trigs etc…).

    L’opération demande également une attention accrue lorsque ce sont des prises, avec ou sans repisse, mais enregistrées sans tempo de référence (ce qui arrive en classique mais rarement en musique de film): le dérushage comme l’assemblage ne sont pas aussi évidents que dans la vidéo puisque les pistes ne sont pas synchros!

    Néanmoins, je ne suis pas certain qu’il faille dérusher avec une réveb en sortie (comme c’est pratiqué dans la vidéo). A mes yeux, le dérushage doit se faire de manière brute (sans panning dans la mesure du possible) et au casque, afin de traquer les moindres erreurs.

    C’est un peu hors sujet mais à plusieurs reprises, j’ai également apprécie le bénéfice d’un script établi par une tierce personne lors d’un enregistrement. Les ingés sons nomment les différentes prises de manière neutre en général. Or on dit parfois beaucoup de choses en enregistrement sur la qualité d’une interprétation, sur les raisons d’un retake, d’un drop, etc… Faire correspondre chaque prise à un commentaire sur une feuille, c’est un gain de temps considérable lors du dérushage tel qu’on l’observe dans cette vidéo. D’autant que je pense qu’il faut tout garder, même les prises qu’on croit ratées: le moindre petit bout peut sauver la mise au montage!

  2. Bref, tout le temps que n’a pas passé le pianiste à jouer la perfection, d’une seul traite, c’est le monteur avec sa petite souris qui va ya aller et nous faire un musicien parfait!

  3. Néanmoins, je ne suis pas certain qu’il faille dérusher avec une réveb en sortie (comme c’est pratiqué dans la vidéo). A mes yeux, le dérushage doit se faire de manière brute (sans panning dans la mesure du possible) et au casque, afin de traquer les moindres erreurs.

Les commentaires sont fermés.

Retour en haut