J’ai rêvé que je participais à la Nouvelle Star….. version musique de film.

C’est dingue !
Je n’en crois pas mes yeux ! Je suis là au Pavillon Baltard, en direct, en prime, parmi d’autres candidats !

Chacun de nous a eu la semaine entière pour composer une musique orchestrale sur un thème choisi par le public. Je suis tombé sur le thème de « La traversée du désert en poney ». Ce n’est pas très intéressant mais je suis quand même mieux lotis que le candidat n°9 à qui l’on a confié le sujet tant redouté par la profession : « la sauterelle moldave pendant la saison des amours ».

Lorsque Vincent Perrot m’annonce au public, je ne sens plus mes jambes. Je ne peux plus reculer, je pense aux 1350 téléspectateurs (votants potentiels) haussant le son de leur home-cinéma : je ne dois pas les décevoir !

J’avance sur la scène, tout tremblant, tenant mon conducteur dans la main droite et quelques grigris dans la main gauche pour me porter chance (un porte clé de Lilo et Stitch ainsi qu’une mèche de cheveux roux que j’avais arrachée à mon idole au cours d’un voyage aux States).

Le London Symphony Orchestra (LSO) en personne s’est déplacé au grand complet pour interpréter dignement mon œuvre décisive. Je suis d’abord surpris de constater que la plupart des violonistes féminines n’ont pas l’allure de mannequins comme on en trouve dans l’orchestre Philharmonique, présenté par Nikos sur la chaine concurrente… Cela dit, lorsque les premières notes se font entendre, le son frais et pétillant du LSO me fait bien vite oublier les demoiselles susnommées.
Les premières mesures se passent relativement bien. Je me risque à lancer un regard confiant au public, puis aux quatre membres du jury.

Philippe Rombi semble penser à autre chose. Il faut dire qu’il a dû traiter le thème de « la traversée du désert en poney » mainte et mainte fois avant d’arriver en haut du sommet. La version personnelle que j’ai écrite pour l’occasion ne semble pas l’enthousiasmer plus que ça…

Eric Serra bat la mesure avec le pied tout en mâchouillant son stylo. Je devine en lui, le musicien caméléon qui touche à tous les instruments, pourvu qu’il y ait du groove. Je le soupçonne même d’écouter simultanément autre chose dans son i-pod.

Emilie Simon est radieuse. Elle griffonne quelques appréciations sur un bout de papier, mais j’ignore si c’est plutôt bon ou mauvais signe.

Seul Edouard Dubois reste impassible et incrédule devant l’interprétation. Il a pour habitude de fixer la baguette de direction pendant les 4 minutes consacrées à chaque candidat.

A l’issue de la prestation, le résultat est mitigé : 2 rouges (Philippe Rombi et Emilie Simon), un Bleu (Edouard dubois) et rien du côté d’Eric Serra qui continue de battre la mesure avec son pied….

Chacun y va de son petit commentaire : « trop old-school », « pas assez de présence sur scène », « mauvais choix d’orchestration », « taille de la baguette non réglementaire » etc… On assiste même à un conflit au sein du jury. Comme mes autres collègues, je me fiche un peu des commentaires, sachant que mon avenir dépend uniquement du vote du public. Ce seront donc les candidats les plus moches qui partiront en premier (j’ai bien fait de mettre de l’auto-bronzant).

Avant la décision ultime, on nous ressert la fabuleuse success story de Danny Sander, un gentil gars éliminé aux premières épreuves qui aurait décidé de raconter sa mésaventure dans un blog, produisant par la même occasion un véritable buzz sur Internet. Ensuite, des producteurs peu scrupuleux auraient profité de sa fulgurante popularité pour lui confier la BO du prochain film de Tarantino, suscitant la polémique entre vrais fans et spectateurs moqueurs…

Enfin arrive le moment fatidique. Le thème de Mission (Ennio Morricone) retentit tandis que Vincent Perrot se déplace lentement (une fois n’est pas coutume) vers les candidats liquéfiés, tout en décachetant une enveloppe blanche écrue. Tadaaaaaamm !!!

Alors, en fait, après j’ai dû me réveiller brusquement pour calmer l’une de mes filles qui pleurait dans son sommeil. Lorsque je me suis recouché, je n’ai pas réussi à reprendre le fil de ma belle histoire à Baltard… Je me suis mis à rêver que j’étais seul sur une île déserte ou je ne sais quoi, avec une dizaine de jolies blondes aux yeux bleus… les palmiers, la musique hawaïenne, le sable chaud… enfin rien de bien palpitant…

9 réflexions sur “J’ai rêvé que je participais à la Nouvelle Star….. version musique de film.”

  1. c’est génial un rêve comme ça !! tu le decris comme tu composes: avec talent ! j’avais l’impression d’y être ! c’est surement un rêve prémonitoire…lol prépare toi ! prochaine production holliwoodienne: musique composée par Tanguy Follio…c’est inévitable ! on en veut encore !!!
    la traversée du desert en poney…t’es trop fort ! lol

    amicalement
    fred

  2. Ben il faut arrêter la tisane avant d’aller dormir mec!!!

    Conseil du jour pour tous ceux qui aiment la musique de film :
    Allez voir Indiana Jones 4 et restez jusqu’à la fin… vous pourrez voir ce que Williams a fait de son fameux : ta ta ta taaaaaa, ta ta taaaa…
    Magnifique !

  3. Plus ou moins (il faut bien broder un peu quand même).
    Bon, pour toi Rozenn, je dois expliquer certaines choses : Vincent Perrot est un passionné de musique de film et de records de vitesse (dragsters etc.). Danny Elfman est roux. Alan Silvestri a composé la BO de Lilo et Stitch. Le LSO est l’orchestre de référence dans la musique de film (StarWars, Indiana Jones etc.) Il est notre rêve à tous 😉

  4. C’est ce qui s’appelle une nuit agitée!
    Mais je vois que l’atmosphère rafraichissante et hawaïenne de l’excellent "Lilo & Stitch" plane encore sur ton second rêve!

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