Enchainement simple de deux accords pour apporter un effet optimiste (à la Disney) à vos compositions.

Là, on est dans le b-a-ba de l’écriture harmonique. C’est une astuce qui est souvent utilisée, mais je la mets par écrit avec quelques extraits sonores (un exemple vaut souvent mieux qu’une longue explication…)

Cet enchainement de deux accords qui permet d’amener une touche de merveilleux ou d’aventure est tout simple à mettre en pratique. Il suffit de jouer un accord majeur (ex : Do majeur) puis d’enchainer sur l’accord majeur situé un ton au dessus (Ré majeur), tout en maintenant la note fondamentale du premier accord (note do grave) :

La fondamentale du premier accord peut être aussi maintenue dans les aigus (accord renversé) :

Quelques exemples de cette courte progression harmonique dans la musique de film :

– Dans les deux extraits ci-dessous, les instruments graves (Contrebasses et tuba) maintiennent la fondamentale tandis que les trombones enchainent les 2 accords (par exemple accord de DO vers accord de RE). Les trompettes, quand à elles jouent le thème principal (dont les notes appartiennent aux accords en question). Ici l’orchestration triomphante nous plonge dans une ambiance de film d’aventure :

Jurassic Park (John Williams) :

Back To The Future (Alan Silvestri) :


– Les 2 extraits ci-dessous sont orchestrés de manière plus légère et sautillante.
Sans qu’il s’agisse pour autant d’un film de conte de fée, la connotation y est très optimiste :

Le Renard et L’Enfant (David Reyes) :

Jumanji (James Horner) :


– Et ce dernier extrait, dans un registre plus doux et moins sautillant, mais toujours optimiste. Cette fois-ci la note fondamentale du premier accord n’est pas maintenue (elle suit la cadence) :

Lune (Tanguy Follio) :

18 réflexions sur “Enchainement simple de deux accords pour apporter un effet optimiste (à la Disney) à vos compositions.”

  1. Merci ! Et pour rendre conclure une série d’accords (par exemple des enchainements de Do Majeur et Ré Majeur avec la basse Do soutenue), j’ai essayé d’enchainer un Mib Majeur puis un Fa Majeur (toujours avec le Do en basse), avant de conclure (brillamment) sur un Sol Majeur. Ca fait très optimiste "Disney" en effet (genre découverte du trésor perdu).
    Bonne continuation!

  2. vraiment cool cette suite d’accord!
    mais si je veut enrichir cette suite d’accord par d’autres accords, (comme ca se passe par exemple dans le theme de back to the futur), vous me conseillez quoi comme autre accord??

  3. Un classique, effectivement. C’est amusant, moi j’analysais plutôt cet aspect "optimiste" comme provenant du mode de fa. Enfin ce sont 2 façons de dire la même chose.
    Au passage, excellent blog, je reviendrai souvent je crois…

  4. Tout à fait Eric ! D’ailleurs j’ai repris ici l’extrait de Jumanji que j’avais déjà utilisé dans mon billet sur les couleurs modales (et c’était effectivement le mode de fa : Lydien)
    C’est bien, il y en a qui suivent 😉

  5. Johann van der BlogenFlogenberg

    J’ai déjà lu quelques uns de tes posts et je dois dire qu’ils sont très clairs, très utiles, et très intéressants !
    Pourrais-tu me dire le nom exact du morceau qui comprend l’extrait de Jumanji présenté ? J’aimerais beaucoup le jouer au piano, merci d’avance !

  6. Johann van der BlogenMachin

    Merci beaucoup (d’avoir répondu aussi vite) !

    Bonne continuation !

  7. hey c cela fonctionne trés essayerz une succesion d y ajouter une autre secession semilaire c do fa acor fa acor sol top disney

  8. En effet, la couleur lydienne (ici D/C, c’est-à-dire la quarte augmentée, ou 4ème mode de la gamme majeure) est très aérienne.
    Cette couleur est très utilisée sous sa forme dominante dans le jazz notamment (4ème mode de la gamme mineure mélodique).
    Pour des questions d’ordre théorique et harmonique, n’hésiter pas à venir consulter mon blog, orienté sur le piano jazz.
    Bravo pour ce blog, riche d’infos en tous genres !

  9. Salut Tanguy!

    En effet, cette astuce est très utilisée en musique de film. On la trouve généralement en début de thème avec une pédale de tonique (note tenue) lors d’une succession d’un accord de premier degré puis d’un accord de deuxième degré.

    Je propose maintenant l’inverse, à titre indicatif.
    C’est à dire de conclure (et non de débuter) un morceau sur un accord de premier degré (et non la note) sur lequel on va utiliser la note (et non l’accord)de deuxième degré.

    En pratique, on a tendance à conclure sur un accord de tonique en faisant, par exemple, un arpège de harpe ou de piano. D’abord, classiquement, avec Do Majeur, on écrirait, du grave vers l’aigu un motif ascendant du genre : Do,Sol,Do, Mi, Sol, Do, Mi, Sol, Do, etc…

    Eh bien, avec cette astuce, on obtient la variante suivante:
    Do, Sol, Do, Ré, Mi, Sol, Do, Ré, Mi, etc….
    Variante où on a donc rajouté un ré (Le deuxième degré de Do Majeur).
    Cette variante garde, malgré tout, son caractère de conclusion mais lui sera associé beaucoup plus de poésie et d’optimisme (et donc d’effet "Dysney").
    Bien entendu, on peut très bien faire cela sans arpège, mais en usant d’un accord de tonique plaqué avec rajout de la note de deuxième degré tenue.

    Longue vie à ton Blog!

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