Processus de composition orchestrale assistée par ordinateur, étape par étape, par Guillaume Baron (compositeur)

Aujourd’hui, je laisse la parole à mon collègue Guillaume Baron 😉

Tanguy

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Explications détaillées sur la construction de l’intro de « Back To Olathe »

Qui n’a jamais rêvé que John Williams nous explique comment il a composé le Main Title de Star Wars ? Qui n’a jamais rêvé que Hans Zimmer décrive étape par étape le processus de création de la BO d’Inception ?

Pour ma part, j’en rêve à chaque fois que j’écoute une BO. Que ce soit du Danny Elfman, du James Newton, du Howard Shore, du James Horner, la composition est toujours maîtrisée dans son ensemble, chaque instrument trouve sa place, complète l’oeuvre, il n’y a ni manque, ni surplus.
J’ai souvent l’impression que l’ajout ou la suppression d’un seul instrument nuirait à l’équilibre de l’ensemble.

Alors comment font-ils pour que le morceau fini soit si cohérent ? Est-ce qu’ils pensent tout avant même de poser la première note sur la partition ? Ca me paraît peu probable. Par quoi ils commencent ? Est-ce qu’ils posent d’abord les accords puis la mélodie ou l’inverse ? Est-ce que l’inspiration brut les guide ou est-ce qu’ils suivent les pistes de leurs enseignements ?

Et bien voilà, en toute humilité car à des années lumières du niveau de ces grands compositeurs, j’ai voulu partager/décrire étape par étape comment je m’y suis pris pour composer cette introduction dans un esprit épique/aventure. Le but étant simplement de répondre à la curiosité que certains comme moi peuvent avoir. Celle de savoir comment « les autres » font ?

Mais avant de commencer, voici le rendu final :

Back To Olathe – Intro (Guillaume Baron) :

https://www.latroika.com/mp3/tanguy-follio/blog/back to olathe intro.mp3

Pour plus de clarté, voici l’imprime écran (Imp Ecr) du morceau dans cubase :

Séquence midi Cubase
(Cliquer sur l’image pour l’agrandir)

J’ai commencé ce morceau en sachant ceci :

Je voulais n’utiliser QUE des instruments d’orchestre.

  • Il fallait que le thème soit joué par les cuivres pour donner le côté épique qui était souhaité.
  • Il fallait que l’introduction complète fasse dans les 35 – 50s.
  • L’ambiance devait être inquiétante au début et mener vers une ouverture positive.

Une fois ces points posés, j’avais trois possibilités :

  • Trouver une mélodie puis construire des accords à partir de celle-ci.
  • Trouver les accords puis en sortir une mélodie.
  • D’abord définir une ambiance puis en sortir une mélodie.

La troisième solution est venue en fait naturellement.

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1ère étape – La base : (cf. piste 1)

J’ai pris la section des cordes au complet (contrebasse, violoncelle, violon alto et violon) et j’ai simplement plaqué fondamentale Do et quinte Sol sur les différents octaves correspondants à leurs registres.

2ème étape – Le thème : (cf. piste 4)

Comme voulu, j’ai chargé mes vst de cuivres (cor d’harmonie et trombone) pour trouver une mélodie qui soit simple mais efficace.
Do Fa Do Sib… voilà un départ simple mais qui réussit à tous les coups.

3ème étape – Définir le début et la fin du morceau :

Une fois ces quelques notes, autant définir tout de suite les limites de la suite mélodique pour ne pas se retrouver avec une intro de 2 min.
J’ai donc défini trois parties : annonce, fermeture, puis grande ouverture. On peut discerner ces trois parties graphiquement sur l’imp. Ec en piste 4.

Une fois cette ligne mélodique adoptée, j’ai changé également les accords de la piste 1 à la fin de l’intro. De Do – Sol (pour Do – Mib – Sol, pour Do mineur) à Do – Fa (pour Fa – La – Do, Fa majeur, 4ème degré, degré qui donne cette ouverture).

4ème étape – Les contrechants : (pistes 7 et 8)

Alors pour cette partie je fonctionne souvent à l’instinct. L’idée est d’étoffer petit à petit cette mélodie en piste 4. Pour se faire et pour respecter mes conditions, (ambiance inquiétante au début du morceau) j’ai pris des cordes (contrebasse et violoncelle), doublées par des bois (contrebasson et basson). J’ai créé deux pistes de contrechants avec ces mêmes instruments pour les différencier.

Aparté :

Petite parenthèse sur ma méthode pour trouver un contrechant. Je suis à la base guitariste jazz et jazz manouche en particulier. Autant dire que j’adore improviser et que j’ai beaucoup plus confiance en mes facultés d’improvisateur qu’en mes compétences à appliquer les règles d’harmonies complexes d’écriture sans faire d’erreurs. Je suis (du verbe suivre) ce que j’ai appris lorsque j’ai étudié la musique pour Big Band (Duke Ellingtion, Count Basie…) pendant mes années de fac de musicologie, à savoir que le plus important, ce n’est pas de faire (comme on nous l’apprend souvent) sonner des accords successifs avec fondamentale/tierce/quinte et autre, mais plutôt de construire une seconde ligne mélodique, qui suit la première sans jamais passer devant celle-ci, tout en essayant de faire le moins de doublons possibles, de toujours se débrouiller pour que les autres notes ne soient pas dans le thème principal.

Chacun sa méthode. Il n’y a pas une méthode mais bien des méthodes. A chacun de la trouver en fonction de ses connaissances. Le principal est d’avoir confiance en celle-ci.


5ème étape – L’automation :

(Modifier le volume, le pitch, la vélocité etc. à tel moment)

Sachant que la base était bonne et me plaisait, j’ai tout de suite optimisé le jeux en jouant avec les automations.

Variation du volume sur les pistes 1 et 4 :

Automation dans Cubase
(Cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Variation du volume sur les pistes 7 et 8 :

Automation dans Cubase
(Cliquer sur l’image pour l’agrandir)

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Résumé étapes 1 à 5 : (donc piste 1, 4, 7 et 8)

https://www.latroika.com/mp3/tanguy-follio/blog/back to olathe1.mp3

J’ai donc maintenant ma base : une ambiance (piste 1), une ligne mélodique et harmonique (piste 4) et un ou deux petits contrechants (pistes 7 et 8).

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Pour continuer, je me demande toujours ce qui manque le plus. Dans le cas présent, il manque cruellement de rythme.

6ème étape – donner du rythme : (pistes 12, 13, 14, 15)

Pour en donner rien de tel que quelques cordes en pizz et une harpe.
Alors petites explications :

  • Piste 12 : Harpe Mezzo avec un pan à gauche de 30%, modification de l’attaque pour la rendre plus douce.
  • Piste 13 : Harpe Symph avec un pan à droite de 30 %, modification de l’attaque et léger décalage temporel.
  • Piste 14 : Contrebasse et violoncelle en pizz à gauche de 30%.
  • Piste 15 : Contrebasse et violoncelle en pizz à droite de 30%, avec un léger décalage temporelle et une modification de l’attaque.

7ème étape – toujours à la recherche de rythme : (piste 2)

Rien de tel aussi que des alti et violons (plus une flûte discrète) pour créer un petit rythme lancinant et aérien derrière ces instruments lourds et graves. Ils joueront par répétition quinte – fondamentale puis tierce mineure – fondamentale puis seconde majeure – fondamentale avant de revenir sur fondamentale – quinte afin de suivre la progression du morceau.

Résumé étapes 6 et 7 : (donc pistes 2,12,13,14,15)

https://www.latroika.com/mp3/tanguy-follio/blog/back to olathe2.mp3

Résumé étapes 1 à 7 : (donc pistes 1,2,4,7,8,12,13,14,15)

https://www.latroika.com/mp3/tanguy-follio/blog/back to olathe3.mp3

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Qu’est ce qui manque le plus maintenant ?
Que ce soit plus fourni, il y a beaucoup de place pour d’autres harmonies, ça semble vide.

8ème étape – recherche de nouvelles lignes mélodiques (ou harmoniques) : (pistes 5, 6, 9, 11)

– Première chose, ajouter encore un peu plus de coffre à la mélodie. Pour ça j’ai doublé la piste 4 avec la piste 6 qui contient plusieurs sonorités de cors. J’ai mis un pan gauche 25% à la piste 4 et droite 25% piste 6.

– Ensuite j’ai créé la piste 5, qui reprend les mêmes instruments que la piste 4, afin de créer un contrechant à la fin de l’introduction. Ce qui donne ça : (pistes 4 et 5)

https://www.latroika.com/mp3/tanguy-follio/blog/back to olathe4.mp3

– J’ai ensuite doublé la piste 4 avec des cuivres + les alti et violons. (Piste 9)

Voilà qui nous fait gagner pas mal de puissance pour la fin. Mais on continue.

– La piste 11 est à mon sens une des plus importante pour l’harmonie du morceau. C’est elle qui va lui donner ce petit quelques chose en plus grâce à la tierce majeure dès son entrée. Tierce majeure qui n’est en fait qu’une note de passage pour atteindre le demi-ton suivant, la quarte, mais qui donne un grain particulier, d’autant plus qu’on ne sait pas encore si on est en majeure ou en mineure à ce moment du morceau. On ne le saura que lorsque le thème arrivera sur la tierce mineure, plus tard.

La piste 11 est composée de cordes (contrebasse, violoncelle et alto) et de cuivres (trombone et cor d’harmonie).

Je vous propose d’écouter les deux versions, la première sans la piste 11, la seconde avec (l’entrée se fait à la seconde 16) :

Sans :

https://www.latroika.com/mp3/tanguy-follio/blog/back to olathe5.mp3

Avec :

https://www.latroika.com/mp3/tanguy-follio/blog/back to olathe6.mp3

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Le morceau contient maintenant la plupart des ingrédients, mais maintenant il est temps d’ajouter toutes ces « petites » choses qui n’ont pas l’air importantes comme ça, mais qui donnent de la valeur ajoutée.

9ème étape – De nombreux agréments : (pistes 3, 10, 16, 17, 18, 19, 20)

– On commence par la piste 3, qui ne contient rien de plus qu’un sample bouclé de cordes jouant des trills majeures. On ne peut pas vraiment distinguer la piste dans le morceau, mais sans elle par contre…

– Vient ensuite les bois (piste 16), qui ont un rôle très important également. Ils font fondamentale – quinte durant toute la première et deuxième partie. Puis se déchaînent en triolets durant la troisième partie.

– La cloche (piste 19), très en retrait, permet de donner un style au morceau. Attention toutefois à la laisser bien bien en retrait.

– La piste 20 ensuite, composée de différentes cymbales donne l’élan nécessaire pour donner une réelle impulsion à la fin de l’intro.

– La piste 18, wind chimes, est un effet bien connu pour donner un côté féérique à la composition. Je ne sais pas trop comment décrire cet instrument alors j’envoie un lien wikipedia : Qu’est-ce que le wind chimes ?

– Pour finir, la flûte (piste 17) et les cors, trombones et violons (piste 10) qui donnent un dernier petit sursaut à la fin en jouant fondamentale – quinte de l’accord de 4ème degré FaM.

Résumé de l’étape 9 : (donc pistes 3, 10, 16, 17, 18, 19, 20)

https://www.latroika.com/mp3/tanguy-follio/blog/back to olathe7.mp3

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Quelques conseils :

– Panoramiques :

Je n’ai pas ou peu parlé des panoramiques mais il convient d’y toucher un mot. Pour ma part j’en fais une utilisation quasi systématique sur chaque piste. Il est très important de spatialiser toutes ces tranches d’instruments, de répartir les tessitures.

– Stereo Enhancer :

Pour augmenter cette impression d’espace il peut être utile d’utiliser un effet tel que M/S pour Mono/Stereo ou le Stereo Enhancer de Cubase sur la tranche master.

– Reverb :

Il faut particulièrement faire attention à avoir une homogénéité concernant la reverb de chaque instrument. En effet chaque banque de son a sa réverb (ou simulateur d’espace) intégrée. Il faut donc être vigilant et parfois la meilleure solution est de n’utiliser que les banques en mode « close », c’est à dire sans effets ajoutés, afin de pouvoir utiliser un seul type de réverb sur chaque tranche instrument. Il en résultera une meilleure homogénéité et un meilleur rendu.

Pour ceux qui veulent aller plus loin avec les paramètres de la reverb :
Article sur les paramètres de la réverb (Audiofanzine)

Et ceux qui veulent tout savoir sur la réverb à convolution :
Article sur la réverb à convolution (Audiofanzine)

– Automation :

Le travail sur l’automation est tout aussi essentiel. De nombreux « apprentis » compositeurs pensent que les vst doivent marcher de suite, sans jouer avec l’automation. Or on ne peut atteindre un très bon réalisme sans toucher à celle-ci.

Voilà j’espère avoir éclairé certains ou certaines d’entre vous avec cet article relativement long. J’ai essayé d’être complet et clair dans mes explications. N’hésitez pas à partager l’article, à donner votre avis ou à poser des questions.

Et merci à Tanguy pour ce blog fantastique.

Guillaume Baron

www.guillaumebaron.com

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26 réflexions sur “Processus de composition orchestrale assistée par ordinateur, étape par étape, par Guillaume Baron (compositeur)”

  1. Merci pour cet article très détaillé 😉
    C’est bien, je fais bosser les autres, comme ça je me repose…
    La piste 11 apporte effectivement une certaine richesse. l’attaque de l’accord par ces cuivres me fait penser à des musiques de John Williams (comme E.T ou encore Le Soldat Ryan…). Et sinon : "un petit rythme lancinant et aérien derrière ces instruments lourds et graves", j’approuve à 200 %. Les grands esprits se rencontrent 🙂

  2. Bonjour!

    J’ai une petite réserve sur l’un des derniers paragraphes de l’article.

    Le Stéréo Enhancer (ou tout autre plugin équivalent) engendre souvent de gros problèmes de phases, d’autant plus lorsqu’il est placé sur le master. Il me semble donc préférable de faire cette opération manuellement en modifiant le mix plutôt que d’utiliser un plugin.

    Si on doit utiliser le Stéréo Enhancer, il y a une petite astuce pour vérifier à l’oreille que les problèmes de phase n’apparaissent pas (ou du moins qu’ils ne sont pas audibles) : effectuer une réduction Mono en plaçant à la suite de ce Stéréo Enhancer un autre Stéréo Enhancer. On s’aperçoit alors souvent que des sons disparaissent (propriété acoustique: si un son à G est placé à D en hors phase, les deux signaux s’annulent), et d’autres sons sont distordus: le stéréo enhancer a généré des signaux hors phase qu’il faut du coup corriger.

    Cette vérification devrait à mes yeux se faire à chaque étape, même si l’on n’utilise pas de stéréo enhancer. Un mix compatible mono est l’assurance que le mix passera partout. D’ailleurs je trouve que vérifier les niveaux en mono (après le placement stéréo bien sûr, sinon les niveaux sont faussés) en début de mix n’est pas une étape inutile non plus!

    On peut aussi utiliser un corrélateur de phase mais personnellement je préfère vérifier à l’oreille.

  3. Guillaume Baron

    merci Tanguy 😉

    Oui Dams, le stereo enhancer ça peut vite tout faire foirer. Pour ma part une fois que j’ai tout fini, je l’active, je vois ce que ça donne sans toucher aux paramètres. Des fois ça sonne mieux, je le laisse, des fois moins bien, je l’enlève. A vrai dire je me pose pas trop de questions…

  4. Super article, j’ai découvert ce blog il y a peu et c’est une vraie mine d’or. Merci à tout ceux qui y contribuent.

    J’ai quelques questions concernant cet article, j’espère que quelqu’un y répondra :

    La première chose qui m’interpelle c’est comment une même section peu jouer autant de choses supperposées ? Je pense notament aux contrebasses et violoncelles qu’on retrouve au même moment dans l’ambiance, les pizz, les contrechants, ou les alti, violons et flûtes qu’on retrouve dans différentes piste. Un véritable orchestre pourrait-il jouer ce morceau ?

    Concernant le panning, on mets des cors à droite et gauche ça sonne bien et tout mais ne serait-il pas plus judicieux de chercher cet équilibre au travers des instruments qu’on fait jouer (ex : trombone à droite + cors à gauche) ?

    Ce n’est pas des critiques loin de là, je cherche juste à comprendre (et à apprendre !) et encore merci pour le temps passé à rédiger tout ça.

  5. Salut Elfmaniac,

    "Un véritable orchestre pourrait-il jouer ce morceau ?"
    Oui, complètement. En fait pour un vrai orchestre il faudrait tout reprendre et ne pas séparer les pistes comme dans l’exemple.
    L’écriture avec des banques virtuelles n’a rien à voir avec l’écriture pour orchestre. Là je m’arrange pour que ça "sonne". Avec un vrai orchestre l’organisation des pistes serait différente.

    "Concernant le panning, on mets des cors à droite et gauche ça sonne bien et tout mais ne serait-il pas plus judicieux de chercher cet équilibre au travers des instruments qu’on fait jouer (ex : trombone à droite + cors à gauche) ?"
    C’est sûr, mais encore une fois tout ça se fait en fonction de ce que tu disposes. Là j’ai utilisé une banque avec Cor+Tb, je ne peux pas les séparer. Du coup j’ai panné à gauche puis ajouter un Cor seul à droite. Mais plein de solutions existent. Certains préfèreront la vraie répartition des pupitres.
    -> celle-ci : http://www.les-instruments-de-mu...
    ++

  6. Merci pour ces réponses. Je pensais pas qu’on pouvait donner 4 parties aussi différentes à une même section. Au passage, je suis allé voir ton site, j’aime beaucoup ce que tu fais.

    @+

  7. "Je pensais pas qu’on pouvait donner 4 parties aussi différentes à une même section."

    Oui on le peut, à moins d’utiliser des fonctions "legato".

    "Au passage, je suis allé voir ton site, j’aime beaucoup ce que tu fais."

    Merci 😉

  8. Argh cet article est super intéressant, mais le lecteur bloque à 42% et je ne peux pas écouter les extraits! Je suis le seul à avoir ce problème?
    Merci pour l’initiative en tout cas, c’est le genre d’explications qu’on aimerait voir plus souvent, super idée 🙂

  9. Super Article, il faudrait en faire de ce style plus souvent, car je trouve sa très intéressant de partager nos méthodes de composition comme ceci ! 😉

    Bonne continuation !

  10. A Thibaut : ah oui mince c’est pas cool ça….. Parfois le dewplayer déconne chez moi aussi, mais quand ça arrive, il ne veut même pas démarrer. Là, tu as un début, mais ça s’arrête net. Si quelqu’un a une idée…. je sèche. Tu as ré-essayé depuis ? sur un autre ordi ?

  11. Encore un super article ! cela fait pas mal de temp que je lis toutes tes (afin vos, merci aussi guillaume !) précieuses idées, conseils et aides. Moi qui suis un novice dans la composition orchestral, j’apprend énormément grace a toi et je te remercie sincerement de consacrer autant de temp et de partager tes connaissances et tes talents. merci !

  12. Il y a du Symphobia de Project Sam et des banques free pour la harpe.
    Les sons de cloche et les wind chimes c’est elite percussion orchestra.
    "Encore un super article !" -> Merci 🙂
    A+

  13. Encore merci pour cet article très instructifs. Il est toujours bon d’entendre un compositeur parler de ses méthodes, de ses ressources et de sa culture musicale personnelle.

  14. Très bon billet! Très instructif sur les méthodes de composition des uns et des autres. Pour la question Hans Zimmer, c’est simple, il s’imagine la musique dans l’instant dans sa tête, puis il regarde la séquence et se dit "tient! c’est pas mal!" puis il accompagne la séquence au piano, ensuite travail MAO et voilà on a un chef-d’oeuvre prêt à être jouer par un orchestre!

    A mon gout, je pense qu’un billet, bien détaillé également sur les cordes pour ce blog serait vraiment pas de refu! Je m’explique, un billet pour nous expliquer comment utiliser au mieux une section de cordes (1st violons, 2nd violons, altis, violoncelles, contrebasses).
    Dans quel contexte, les différences harmoniques entre chaque sections de cordes etc.

  15. Très bon article, merci à toi!
    PS: moi aussi je vendrais mon âme au diable pour être assis à côté de John Williams lorsqu’il commence son travail de composition avec les images du film "E.T." qui défilent devant lui…

  16. Au passage, je suis d’accord avec Aimwill:
    Un billet sur les cordes me ferait également le plus grand bien! J’ai beaucoup de peine avec ces cordes. Par exemple question toute bête: différenciation violons 1 et violons 2. Qui fait quoi?? J’utilise "EWSQL Symphonic Orchestra" et les violons ne sont pas séparés alors que dans "Miroslav Philharmonik" il y a un "violons 1" et "violons 2".. Pourquoi??
    Merci encore pour tout ce boulot top!!

  17. Très cher Tanguy, et aussi cher M. Guillaume Baron, merci pour cet article plus qu’intéressant et vraiment grandement utile à tous les compositeurs =) (à tel point que je m’en suis largement inspiré pour le début berceuse dont je parle plus bas)
    Oserais-je vous demander quelques conseils et un petit coup de main?
    J’ai été contacté par un groupe de projets artistiques pour faire la musique de 4 chansons (un thème nommé "Désertique Pays de Cuivre", un chanson style Music-hall, une chanson nommée "À boire et à manger", et une berceuse). J’ai fini le thème du Pays de Cuivre, mais je n’en suis pas content, les autres sont en cours, mais n’avancent pas. Je stress, sans doute trop tard (on me les demande pour fin janvier/mi-février et le travail est rendu public le 6 avril). Comment arrivez-vous à finir vos compos à temps? Où trouvez-vous l’inspiration? Comment savez-vous quel instrument utiliser à quel moment, s’il faut le faire monter ou descendre? Comment jouez-vous si merveilleusement bien avec les thèmes?
    Où trouvez-vous vos banques de sons? (N.B.: j’utilise Reason, de Propellerhead)
    Comment gérez-vous le stress, si stress vous avez? Et surtout, comment gérez vous les rapports avec le patron? Vous est-il déjà arrivé de finir votre musique, et qu’il vous dise que ce n’est pas ce qu’il attendait, qu’il espérait autre chose, qu’il est déçu par votre production, ou même de finalement vous demander de recommencer?

    Hum. Bref. Help?
    Merci beaucoup…

  18. Salut Yuri, oui c’est vrai que ce n’est pas évident quand on est pris par les délais et que l’inspiration n’est pas au rendez-vous. Si ça peut te rassurer, je suis stressé quasiment à chaque projet…
    Aujourd’hui, je ne travaille plus sur les projets qui ont des timings serrés (c’est un choix), d’autant plus que j’ai un autre métier à côté et qu’il ne me reste que la nuit et les WE pour composer. C’est devenu ma première condition, avant l’argent : j’impose mes délais (dans la mesure du raisonnable tout de même). Une démarche qui me fait perdre des contrats certainement, mais qui me permet de voir grandir mes enfants.

    Malgré tout, si je vois que je ne vais pas arriver à finir à la date sur laquelle je me suis engagé, je demande à un autre compositeur s’il peut m’aider (en échange d’une partie du cachet bien sûr). ça m’est arrivé aussi de voir que je n’arrivais à rien de rien et de devoir refiler le projet à quelqu’un d’autre (c’est quand même rare, hein 😉

    Et puis parfois, j’ai livré des musiques qui n’ont pas tellement plu (on les a remplacées par d’autres).
    Ou alors, un jour, j’étais au bord de la déprime et sans savoir pourquoi il y a eu un déclic, un thème à travailler et c’est reparti … donc tu vois, tout arrive.

    Concernant les rapports avec le client, j’essaie de faire écouter régulièrement mes idées de musiques sur des maquettes pas trop élaborées (en expliquant que je j’ai l’intention de les développer). De cette manière, mon client m’indique plus facilement les directions à suivre (ah oui ça j’aime bien, ça moins etc…).
    Avant j’avais tendance à prendre des heures à peaufiner une maquette avant de la proposer. Mais si jamais j’étais à côté de la plaque, c’était rageant d’y avoir passé autant de temps.
    Recommencer une musique ? oui ça m’arrive assez souvent (enfin moins depuis que je propose des petites maquettes comme je l’ai dit ci-dessus).
    Enfin, pour savoir quel instrument utiliser, je sais que j’ai besoin de faire des essais. Je joue le thème avec un instru, puis un autre etc… jusqu’à ce que je sois satisfait. Sinon, je change de thème…

    Allez, courage Yuri, tu as encore qq semaines. Fais toi plaisir sur ton piano ou ta guitare, beaucoup de bonnes musiques naissent de cette manière 😉

  19. Bonjour Tanguy et merci pour ton excellent blog que je parcoure parfois
    avec autant de plaisir et de chose à découvrir.
    Un autre métier?? dans la musique je suppose ou rattaché ,ou alors quel gâchi!! ne me dis pas facteur !! :))
    merci guillaume pour ce billet plus que sympathique et tres bien fait.

    patrick

  20. Salut Patrick, Je suis AVS (auxiliaire de vie scolaire). J’accompagne un élève de 9 ans malvoyant (actuellement en classe de CM1). Je fais essentiellement de l’adaptation de documents (manipulation d’objets, agrandissements, colorisations, schématisations) et bien sûr pas mal de transcription en braille. Et c’est vraiment super intéressant ! un bon complément avec la musique.

  21. Superbe article très détaillé, je débute en orchestration pure et ça va m’être très utile pour revoir mes propres compositions, merci beaucoup.

  22. Tout d abord un grand merci pour ce site, une vrai mine d’or et c’est vraiment merveilleux que des personnes comme vous prennent le temps et il en faut pour écrire tout ces articles, vraiment merci. Alors ma question tien sur le fait de créer un morceau, par ex: une ligne 1er violon, 2eme ligne violas, et 3eme cellos, en utilisant symphobia ou autre, sur par exemple 8 mesures, faut il réunir les 3 lignes et plaquer les accords ou utiliser qu’une touches du clavier maitre ? me suis fais bien comprendre? lol ce n’est pas évident, j’utilise ableton live si cela peut aider

    merci

  23. Slt Pierre, ce sera différent selon la banque de sons que tu vas utiliser. Si tu utilises Symphobia, oui le mieux est prendre les samples "cordes" et plaquer ton accord sur une seule et même piste.

    À bientôt,
    Guillaume

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