Comment définir une bonne orchestration ?

On connait tous la différence entre un bon et un mauvais chasseur…
Mais qu’en est-il de l’orchestration ?

J’ai trouvé un article très intéressant sur le sujet, de Alan Belkin, à propos de l’orchestration en général.
Je recopie ici un extrait de cet article qui énumère les points forts d’une bonne orchestration et les erreurs à na pas faire :

Une orchestration déficiente :

Alan Belkin rappelle d’abord qu’une orchestration jouable peut difficilement être franchement mauvaise.

On parlera plutôt d’un orchestration déficiente en essayant d’identifier les erreurs qui en sont, le plus souvent, la cause :

  • Faiblesse des effets, résultant d’un recours insuffisant aux ressources disponibles pour produire le caractère désiré (par exemple, un effet percussif reposant sur quelques bois et aucune percussion), ou résultant de gestes contradictoires (par exemple, l’ajout d’instruments pendant un diminuendo).
  • Fatigue auditive résultant de l’usage exagéré des registres extrêmes ou de couleurs très caractérisées, ou résultant d’un manque de fondu dans les blocs harmoniques.
  • Texture « grise » souvent causée par un abus de doublures à l’unisson.
  • Lourdeur généralisée (plutôt que localisée, à titre d’effet), engendrée par un abus de doublures ou par une surcharge du registre grave.
  • Sonorité généralement trop sèche, par absence d’arrière-plans résonant. (Une sonorité sèche peut convenir, à titre d’effet, mais rarement comme norme).
  • Confusion entre divers éléments musicaux, due à une faible différentiation des plans sonores.
  • Confusion formelle, causée par des changements de timbre à des moments arbitraires, ou par des changements n’offrant pas le degré de contraste requis.
  • Imprécision du caractère.


Une orchestration de qualité :

Une bonne orchestration doit :

  • Renforcer la forme : Les changements orchestraux doivent se faire aux endroits appropriés et présenter un degré de contraste approprié.
  • Offrir des couleurs suffisamment fraîches et variées pour soutenir l’intérêt.
  • Renforcer le phrasé.
  • Clarifier les différents éléments musicaux. Chaque élément doit être audible.
  • Assurer une contribution personnalisée de chaque élément, permettant ce que Richard Strauss (en référant à la polyphonie de Wagner dans la préface de sa version révisée du traité de Berlioz) appelle « l’implication spirituelle des exécutants ».
  • Prévoir des parties aussi faciles à jouer que possible, en privilégiant toujours la façon la plus simple d’obtenir l’effet désiré.
  • Créer une sonorité riche (habituellement, en multipliant les plans sonores).
  • Présenter un caractère précis.
  • Utiliser efficacement la masse orchestrale.

Auteur : Alan Belkin
Source : http://www.musique.umontreal.ca:16080/personnel/Belkin/bk.o.fr/index.html

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