Musique orchestrale assistée par ordinateur : faire sonner son morceau de musique, produit par des banques de sons symphoniques !

Note : dans ce billet, j’ai essayé de reproduire à l’oreille (sans partitions) des extraits de Indiana Jones, de Gladiator et Nightmare Before Chsistmas, avec uniquement la banque de sons East West Symphonic Orchestra Gold (exceptée la voix dans Gladiator qui provient de Omnisphere). Dans mes compos personnelles citées comme exemples, j’utilise des instruments issus de plusieurs banques de sons telles que East West, Synful, Symphobia…

Avez-vous remarqué que les démos des sites comme Eastwest ou VSL sonnent bien dans l’ensemble. Et pourtant, lorsque l’on achète
la banque de sons en question et que l’on commence à produire nos morceaux, le résultat obtenu n’est pas aussi réaliste qu’on le voudrait

« Hé hé.. répondront certains sur un ton ironique, ce n’est pas parce que vous avez la même raquette que Rafael Nadal que vous
gagnerez à Roland-Garros… « 

Certes… posséder une banque de sons de qualité est une condition nécessaire mais pas suffisante (petit clin d’oeil aux profs de maths
qui parcourent ce blog…). Car on s’en doute, une aptitude primordiale est de savoir écrire la musique convenablement et connaître un
minimum les bases de l’harmonie et de l’orchestration. Je dis bien « un minimum » car on a bien le droit de s’épanouir dans une écriture
musicale personnelle, même si elle est maladroite parfois. Et puis… j’aime penser qu’une personne dotée d’une sensibilité musicale,
d’une bonne oreille et d’une certaine habilité avec la technologie, est capable de créer de belles choses avec un ordinateur et une banque
de sons correcte.

Du coup, en ce qui me concerne, et bien que je ne sois pas le Nadal de la MAO, j’aimerais tout de même vous présenter quelques
petits trucs qui me permettent de composer sereinement des musiques orchestrales dans un séquenceur comme Logic, Cubase, Reaper…

Tout d’abord, un constat que d’autres musiciens confirmeront peut-être : plus l’orchestre est gros, plus j’arrive à donner du réalisme. Le
tutti orchestral permet de masquer les imperfections liées à la machine. Je mise sur l’inertie du groupe, le côté grandiose et spectaculaire, à plus forte raison s’il est mélangé à de grosses boucles de percussions. En revanche, avec l’ordinateur, il m’est très difficile de faire sonner un quatuor, ou une partie solo, dont l’émotion et la sensibilité émanent de la qualité de jeu de l’interprète.

Autre constat : la recherche du thème. Je ne peux hélas pas rendre authentique tout ce que je veux :((
Je peux être satisfait de mon thème parce que la mélodie me plaît beacoup, et pourtant, rien n’y fait avec les samples. Je dois parfois
rebrousser chemin et repartir vers une autre direction. C’est frustrant mais ça arrive. Il y a des fois où je change des notes dans une
mélodie parce que ça passe mieux avec les samples dans un sens que dans l’autre. Je deviens en quelque sorte esclave de la
technique, au détriment de la liberté artistique. J’ai envie de dire : à peine plus que le compositeur qui écrit pour un orchestre non
professionnel, qui évite de placer des traits compliqués, ou des notes trop hautes (pour certains vents).

Enfin bref, la MAO orchestrale, quand j’ y pense, c’est quand même un sacré bordel chantier… et ça me prend beaucoup de temps.
Mes habitudes reposent sur 4 axes principaux :

1) Mélanger les couleurs sonores :

C’est une très grande richesse que nous offre l’orchestre symphonique : mélanger des instruments pour fabriquer de nouveaux sons.
Les combinaisons d’instruments sont incroyables, il faut s’en servir par moments ! J’ai tout sous la main pour essayer les différents
coktails. Par exemple, à l’unisson : [violon + flûte] [cor + alto] [clarinette + cor] [trompette + violon] [trompette + trombone] [basson +
violoncelle] [hautbois+ flûte] [violon + cor] [cor + harpe] [clarinette + basson + alto] [flûte + xylophone] [contrebasse + glockenspiel]
etc…

Dans l’extrait de La valse des mariés ci dessous, le début du thème est joué par les violons, puis au bout de quelques mesures, il est doublé par une flûte. La couleur change :

Valse des mariés (Tanguy Follio) :

Un truc tout bête, quand je cherche à produire une sonorité, je vais naturellement utiliser des adjectifs qualificatifs (voire même des onomatopées). Par exemple :

– Mon thème est un peu trop « rugeux » (violoncelles), j’aimerais y ajouter un son assez « rond » pour l’adoucir (avec des cors).
– Sur la première mesure, il faudrait ajouter un son qui fasse « klang » mais pas trop « spongzz ».
– Ce passage n’est pas assez « appuyé » (violoncelles), je le doublerais bien avec un son plus « grave » (avec des contrebasses).
– Le leitmotiv est « léger » comme tout (flûte), mais il manque encore un petit quelque chose de « pétillant » (avec du glockenspiel).
– Ma ligne de basse est « pêchue » (cordes graves), mais il faudrait la rendre un peu plus « présente » (avec une basse synthétique,
pourquoi pas…)
– J’aime ces ponctuations « cuivrées » (cors + trombones), tiens si j’osais, je les ferais encore plus « claquantes » ou « métalliques » (avec
une enclume et une cymbale).
– C’est un tapis très « doux » (cordes) auquel il manque quelque chose de « céleste » ou « aérien » (avec des choeurs pp).

Et ainsi de suite….
Il faut être curieux de tous ces mélanges. Et puis techniquement, c’est assez rapide de dupliquer une piste MIDI et de lui assigner un autre instrument.

Pour plus d’infos, cf ancien billet sur les doublures

Ainsi que ce billet sur les doublures cordes-cors

Autre chose, en combinant (toujours à l’unisson) des berceaux symphoniques à des sonorités synthétiques (Omnisphere, Reaktor etc.)
on se situe dans le bionique orchestral : mélange sonore mi-classique, mi-électro. Les scores de films américains (pas seulement)
foisonnent de ces nouvelles sonorités. C’est ainsi que l’on trouve dans certaines BO des couleurs vraiment originales.

2) Reproduire le jeu de l’instrumentiste :

Ah ça ! c’est mission difficile pour ne pas dire Mission Impossible… car malgré la qualité de l’échantillonage, à l’heure actuelle l’ordi ne
peut pas égaler l’être humain dans le jeu de l’interprète. En consolation, on peut toujours tenter de s’en approcher en essayant de limiter les dégâts :

Articule !!!

Quand je décide de faire jouer mon instrument virtuel, dans un premier temps je chantonne la mélodie « à la manière de l’instrumentiste »
en utilisant ma bouche et ma langue (comme fait souvent le chef d’orchestre, devant ses interprètes).
Tenez par exemple, chantonnez The Raider’s March en ne prononçant que des bua bua bua….
Puis chantonnez le même air en prononçant des pam padam pam, pam padam…

De la même manière, quand je vais poser mes notes, je vais m’efforcer de suivre la même démarche. Si je me contente de juxtaposer mes
notes avec un seul et unique son long de trompettes, je vais obtenir les bua bua bua. Au contraire, si je m’efforce de reproduire un
phrasé en combinant des articulations basiques (souvent fournies par la banque de sons) telles que des staccatos, des notes tenues,
des marcatos, des crescendos ou decrescendos, j’obtiendrai un son un peu plus net,
plus compréhensible.

Dans l’extrait de The Raider’s March ci-dessous, Les notes de trompettes sont jouées d’abord avec un unique son long, puis avec combinaison d’articulations :

Début de The Raider’s March (John Williams) :

Un peu d’humanité dans les mouvements amples de cordes

– D’abord je charge un kit d’ensemble de cordes (un pad) couvrant les tessitures des violons jusqu’à la contrebasse, avec une attaque
plutôt franche. En effet, si j’utilise un son avec une attaque douce et lente, dans mon enchainement il y aura comme un effet d’aspiration
au début de chaque note… c’est très typique des musiques faites sur ordinateur. Au contraire, avec un son long à attaque assez rapide,
je personnaliserai la longueur des attaques (en faisant varier le volume ou l’expression avec ma souris à l’endroit voulu).

– Ensuite, sur une même piste midi j’entre la musique en « pas à pas » ou en live (du violon à la contrebasse). Je teste plusieurs valeurs
de vélocité. J’essaie de lier les notes (legato) en les faisant se chevaucher légèrement. Evidement, en cas de notes de même hauteur, le
chevauchement n’est pas possible… Parallèlement, je décale certaines notes de quelques millimètres pour casser la rigidité. Si je suis
patient, je modifie le tempo par endroits pour simuler une sorte de rubato (un vrai casse tête).
A ce stade, j’obtiens un premier jet qui sonne comme ça :

Gladiator (Hans Zimmer). Premier essai.
Kit de cordes, notes liées, tentative de rubato, mais pas d’attaques ni relâchements :

– Arrive alors le laborieux travail sur les nuances. Laborieux mais incontournable si l’on veut donner de l’émotion. Dans la partie
« contrôleur  » de ma piste midi, je fais varier l’expression ou le volume, un peu comme si j’étais à la place du chef d’orchestre. De la sorte,
je peux affiner les attaques, crescendos, diminuendos, accents… pour un résultat qui paraîtra un peu plus humain 🙂

C’est ainsi que ma piste midi prend des allures de montagnes russes :

Variation du controleur midi expression dans Reaper
Variation du contrôleur Expression

– 2 petites choses que j’ai rajoutées dans l’exemple de Gladiator (mais que je ne fais pas systématiquement) : j’ai doublé la ligne
mélodique par un violon solo, pour apporter du grain et du vibrato. Ensuite, pour offrir un peu plus de force dans les passages qui
montent en intensité, je double les violons avec des cors très doux, très discrets.

– Enfin, pour rappeler le côté humain, rien de tel qu’une voix ou des choeurs…

Gladiator (Hans Zimmer). Deuxième essai.
Avec les nuances, qq cors en doublure et une voix légèrement plaintive.

– Pour ce genre de musique, lente avec des poses d’accords, un bon pad de cordes qui repecte bien l’homogénéité et la spatialisation,
devrait suffire . Certes, je pourrais m’embêter à répartir chaque instruments sur différentes pistes midi (un programme de violons sur la
piste 1 et 2, un programme d’altos sur la piste 3 etc…), comme dans la réalité.
L’avantage serait de pouvoir affiner les attaques et nuances
de chaque instrument, et de régler la panoramique et le mixage comme je le souhaite. Pourtant je ne serais pas sûr d’y gagner en
réalisme, car à trop vouloir isoler les parties je risquerais d’altérer l’effet d’ensemble (l’homogénéité). Je serais heureux d’avoir l’avis
d’autres musiciens à ce sujet.

Les staccatos des cordes : attention à la mitraillette !

Avant de juxtaposer la même note plusieurs fois de suite, je vais d’abord regarder si je peux contourner le problème : Par exemple,
plutôt que de jouer do do do… je vais tenter do do# do… ça peut être mieux ou moins bien (à tester).

Si je décide de réellement juxtaposer la même note (do do do…), je chargerai un programme de staccatos up et down (qui alterne
automatiquement les coups d’archets tirés et poussés). Les banques de sons proposent de plus en plus ces kits très pratiques. Bon, dans la réalité, les cordes ne jouent pas systématiquement en archet tiré-poussé, on peut avoir du tire-pousse-pousse, ou du lié tout simplement.

Le début (approximatif) de This Is Haloween ci-dessous n’est peut-être pas le meilleurs exemple pour illustrer mes propos, car les tempo est assez lent. Mais je suis fan de Danny Elfman, alors c’est comme ça.

Quelques accords de This is Halloween (Danny Elfman) :

Pour plus d’infos, cf ancien billet sur l’effet mitraillette des staccatos

3) Créer des effets de transition

Dans un même morceau, on peut avoir 2 parties très contrastées. C’est un choix de marquer ce contraste. Mais la plupart du temps,
j’essaie d’amener avec douceur un segment musical vers un autre segment.
Comme bon nombre de musiciens, j’utilise des moyens très classiques qui sont par exemple : le glissando de harpe, le crescendo de
timbales, de cymbale, de grosse caisse. Mais aussi une cymbale reverse, un wind-chimes, un cluster samplé (de cordes, de cuivres
etc…).

Je considère également le changement de ton comme un effet de transition. J’aime bien, ça pimente la musique en cassant la
monotonie.

Dan l’exemple ci-dessous, j’utilise pas mal d’ instruments qui permettent de faire les jonctions (timbales, wind-chimes, harpe… mais
aussi des staccatos de flûte !)

EDF-DTG (Tanguy Follio) :

Pour plus d’infos, cf le billet sur les transitions par ajout d’instruments

Et aussi ce billet qui illustre une transition par changement de tonalité

4) Dynamiser :

– Du point de vue musical :

Du relief, du choix, du varié !
Sur un thème je m’efforce de ne pas utiliser toujours le même instrument pour la mélodie. Par exemple, j’aime bien commencer une phrase musicale par des violons, et la terminer par des cors (tandis que les violons font l’accompagnement).

Varier les plaisirs, c’est aussi jouer avec les nuances, les répétitions (cf billet sur les répétitions), les contrastes (calme, tempête), ou au contraire les progressions douces, les modulations (changements temporaires de tonalité), les pédales (cf billet sur les notes maintenues), etc…

Du mouvement !
Si j’ai besoin de suggérer du mouvement, je le fais soit en utilisant des rythmes (percus acoustiques ou boucles samplées style RMX,
Stormdrum…) soit au travers les orchestrations de second ou troisième plan. C’est moins facile à programmer, mais je sais qu’un petit
leitmotiv nerveux joué aux cordes (agrémenté de piccolo) peut être vraiment efficace.

Dans l’exemple ci-dessous, je me suis amusé à faire jouer des cordes à toute allure, sous le thème principal des cors. ça m’a pris beaucoup de temps, mais ça ajoute un côté Harry Potter qui n’est pas pour me déplaire (ce jingle orchestral est édité et déposé à la SACEM).

Entertainment Logo (Tanguy Follio) :

Pour plus d’infos, cf ancien billet sur les plans sonores

Ainsi que ce billet sur comment donner du mouvement à mon accompagnement

– Du point de vue du traitement du son (avec des VST plug-ins) :

De la réverbe, d’accord mais pas trop, sinon les notes se noient et la dynamique en prend un coup.

Egalisation : De temps en temps, il me prend l’envie d’accentuer ou diminuer des fréquences sur tel ou tel instrument. C’est vraiment du cas par cas. Je le fais la plupart du temps sur les violons. J’ai toujours adoré le son des violons dans les Bandes Originales de Alan Silvestri. Elles ont parfois un aspect scintillant, mais pas agressif. J’essaie depuis des années d’obtenir ce genre de son en utilisant un égaliseur graphique, mais sans grand succès…

Un peu de compression : je le fais quand c’est vraiment nécessaire pour obtenir une amplitude sonore homogène et pallier certains contrastes trop brutaux (surtout sur les instruments graves comme les contrebasses et les timbales).

Élargissement du champ stéréo : parfois le résultat est bon. Parfois non. Je ne peux pas expliquer pourquoi (de toute façon, le billet est déjà assez long comme ça).

Mastering : En passant le mix final dans un compresseur multibande (avec modération), j’obtiens une musique plus « enhanced » (fréquences boostées, onde wave gonflée, niveau sonore imposant). Surtout pour des musique d’action ou d’aventure. S’il s’agit d’un morceau électro-orchestral, je ne passe que la partie orchestrale dans le multibande (la partie électro ayant déjà eu un bon traitement de dynamique audio par son constructeur).

Voilà voilà… C’est un article comme je n’en fais plus souvent, mais qui me tenait à coeur. Je dois dire que j’ai passé un bon paquet d’heures à le réaliser, celui-là…

En tous cas, la liste n’est pas exhaustive. Faire sonner sa musique avec un simple home studio n’est pas facile. Je compte sur vous pour partager votre expérience dans ce domaine et me permettre de compléter ce billet 🙂

38 réflexions sur “Musique orchestrale assistée par ordinateur : faire sonner son morceau de musique, produit par des banques de sons symphoniques !”

  1. Passionnant! J’ai pas pu attendre… Je viens déjà de dévorer ton article en même temps que le café du matin 😉 et ça me donne vraiment envie de continuer à bosser mes compos (mais bon faut quand même que je garde quelques minutes pour préparer mes activités mathématiques ;)))
    En tout cas je suis impatient de recevoir ma EWSQL Gold (60% de réduction, j’en reviens toujours pas)
    Je te tiens au courant.
    Et merci encore pour le boulot magnifique que tu fais sur ce blog!
    A bientôt
    Charles

  2. Merci beaucoup c’est un plaisir de lire cet article et ça donne encore plus de motivation pour avancer dans ces projets musicaux !

  3. Salut Tanguy!

    >> "L’avantage serait de pouvoir affiner les attaques et nuances de chaque instrument, et de régler la panoramique et le mixage comme je le souhaite. Pourtant je ne serais pas sûr d’y gagner en réalisme, car à trop vouloir isoler les parties je risquerais d’altérer l’effet d’ensemble (l’homogénéité). Je serais heureux d’avoir l’avis d’autres musiciens à ce sujet."

    Il m’arrive d’utiliser une banque générale pour les cordes tout au début du travail (surtout pour les pizz). Mais que je maquette ou pas en vue d’un enregistrement, je finis toujours par séparer. C’est à mon avis essentiel de le faire parce que cela permet de révéler les problèmes d’orchestration.

    En effet, si la séparation semble altérer l’homogénéité, c’est parce que le patch "full" gomme les différences de registres et crée des doublures sur les points de passage. Autrement dit, sur le sol 2 par exemple (qui est la note la plus basse du violon), on se retrouve à la fois avec le son de l’alto et le son du violon. Or le sol 2 à vide a une sonorité caractéristique. Le patch "full" est donc tout sauf réaliste car les registres des cordes et l’art de faire avec (notamment avec des doublures bien choisies) font partie intégrante d’une orchestration réussie.

    C’est particulièrement problématique lorsqu’on enregistre ensuite. Cela m’est arrivé il y un an. Après avoir orchestré le sketch papier que j’avais fait avec un patch full de cordes, j’étais satisfait. Mais lorsque j’ai appliqué chaque patch séparemment ça ne sonnait plus. Cela m’a permis d’affiner ce que j’avais en tête. Vu que mon orchestre à cordes ne comportait qu’une vingtaine de musiciens je pense que j’ai bien fait puisque ça sonnait bien au final 🙂

    Dans le cas d’une émulation, je fais également une séparation. Mais il m’arrive de doubler avec un patch full pour donner de la résonnance et du liant (comme c’est une autre banque cela permet d’éviter aussi les problèmes de phase même si des banques comme LASS permettent une plus grande liberté sur ce point en proposant plusieurs sections pour un pupitre).

    >> "Avant de juxtaposer la même note plusieurs fois de suite, je vais d’abord regarder si je peux contourner le problème : Par exemple, plutôt que de jouer do do do… je vais tenter do do# do… ça peut être mieux ou moins bien (à tester)."

    On peut contourner le problème en appliquant un principe d’orchestration simple qu’on utilise parfois pour rendre chaque partie plus intéressante à jouer. Si par exemple les altos joue des notes répétées en croches sur sol, et les violoncelles des notes répétées en croches sur mi, on écrira aux altos une batterie Sol – mi – sol – mi et aux violoncelles une batterie mi – sol – mi – sol (d’ailleurs une batterie dans ce sens plutôt que dans l’autre est plus intéressante car si le sol est dans l’aigu du violoncelle il sonnera sonner plus faiblement ce qui permet sur le sol d’avoir un temps fort marqué et un temps faible moins marqué). C’est plus intéressant à jouer, il n’y a plus d’effet mitraillette et c’est réaliste 🙂

    Pour finir, je n’utilise personnellement jamais l’égalisation sur une maquette d’orchestre. Les banques sont déjà bien égalisées, donc je préfère considérer que c’est l’orchestration qui pèche, pas le mix 🙂

  4. Ah oui, Dams, on en avait déjà parlé (l’égalisation sur des instruments de l’orchestre). Bon, cette fois quand je parle d’égalisation, ce n’est pas pour le mix mais plutôt pour modifier un timbre en particulier. D’ailleurs, d’une banque à l’autre, les timbres ne sont pas identiques. Alors je me sers de l’égaliseur (rarement c’est vrai) juste pour personnaliser certains sons (les violons surtout).

    Et sinon, pour en revenir à l’égalisation dans le mix, voilà ce que je pense : d’abord, je suis 100 % d’accord avec toi pour dire que tout commence par une bonne orchestration.
    Maintenant, dans le cas du virtuel, j’ai constaté qu’à "orchestration identique", j’ai des samples d’une banque « A » qui passent bien tandis que les samples d’une banque « B » vont m’arracher les oreilles (pas tout le temps, bien sûr, juste sur qq notes).
    Déjà, je suis persuadé que l’enregistrement d’une banque par des ingénieurs du son n’est pas quelque chose d’infaillible (tu ne trouves pas qu’il y a des bois dans la East-west qui sont faux ?).

    Si je ne me trompe, dans la conception d’une banque de sons, le sampling s’effectue note par note (ils enregistrent des éléments isolés). Et nous, dans notre Home studio, on aligne et superpose ces samples pour fabriquer une musique. J’ose penser que les propriétés acoustiques à partir d’éléments samplés sont différentes de celles d’une interprétation live d’un vrai orchestre. Par exemple, en schématisant à l’extrême, je ne peux pas empiler 18 pistes de violons solo (même jouées en live une par une, avec des panoramiques différentes) pour simuler un ensemble de 18 violonistes (je le sais j’ai essayé…). Pourtant, dans une salle de concert, on a bien 18 violons qui jouent les mêmes notes.
    Pour moi, l’égalisation sur des instruments virtuels est un début de réponse à ces différences de propriétés acoustiques. Les ingés son qui créent les banques préparent le matériau. Nous on l’adapte, au cas par cas, en fonction de notre musique 😉

  5. Excellent article Tanguy.
    Quel travail de rédaction et de partage. Un grand merci.
    Je me suis aussi essayé à ce genre de travail, c’est à dire à reproduire des morceaux de BO. Cela représente un gros effort d’écoute et d’attention pour apprécier/deviner l’orchestration qui se cache derrière. J’avais tenter une intro d’un morceau de la BO de Star Trek de Michael Giacchino. Je me permets de mettre le lien vers l’article que j’avais rédigé sur mon site pour présenter mon travail. Je me reconnais complètement dans tout ce que tu as écrit. Voici le lien:
    http://www.stephaneferrari.com/a...
    Encore merci pour cet article passionnant.

  6. @Tanguy,

    Les banques de son ne sont pas parfaites, c’est tout à fait vrai!

    Si 18 violons solos ne donnent pas un ensemble de violon c’est qu’il manque la sympathie je pense. Mais lorsqu’on empile des instruments déjà nettoyés, on n’ajoute pas des fréquences parasites supplémentaires puisque l’essentiel du spectre est là.

    Les rushes d’une session d’orchestre à cordes live montrent bien la différence. Comme c’est du live, toute la dynamique de chaque instrument est là, et en plus, il y a de la repisse. Chaque modification sur une piste touche les autres (les prises de proximité, comme le decca tree, le surround ou les out trig) et c’est extrêmement difficile de mixer cela sans expérience, alors qu’avec des samples cela sonne tout de suite.

    Or l’art d’orchestrer se fait souvent avec la plénitude de chaque instrument. Dans un orchestre réel hollywoodien, le decca tree peut suffire pour le mix final! Il ne peut pas y avoir d’égalisation et pourtant ça sonne! J’ai du coup du mal à m’expliquer pourquoi une égalisation serait nécessaire sur une banque où les instruments sont égalisés alors que nombre de compositeurs arrivent à faire sonner un orchestre live, non égalisé par définition!

    Je comprends ta remarque sur le son des violons néanmoins. Mais je me dis que lorsqu’on fait appelle au LSO, on n’a pas le choix de la marque des violons utilisés non plus!

    Le débat reste ouvert! Mais ma remarque est certainement valable si l’on maquette: l’égalisation dans ce contexte devient un danger à mon sens.

  7. PS: Ton Entertainment Logo…. grandiose, chapeau!!!! J’ose pas imaginer le boulot que ça demande pour ces quelques secondes…. mais le résultat est vraiment à la hauteur 😉

  8. Merci Charles ! pour ce logo j’ai utilisé essentiellement Symphobia et la East West Gold. Ma version Gold est déjà ancienne (2004 ou 2005) Celle qui se vend aujourd’hui est peut-être différente (améliorée sûrement…). Tu me diras ce que tu en penses dans quelques jours 😉 Il paraît que c’est bientôt Noël à Genève !

    Stéphane, j’adore Michael Giacchino ! C’est un super exemple 🙂 il faut continuer ton blog, je vais te mettre dans mes liens.

  9. une fois de plus, c’est un super article que tu nous donne en pâture.
    Je travaille moi même avec le Gold Complete (PLAY) et les possibilités sont énormes.
    N’ayant pas suivi de cours de musique, je me suis fait la main en essayant de reproduire des extrait de Pirates de Caraïbes 1 et de la série Stargate Atlantis… C’est véritablement très instructif.
    Maintenant, je suis passé à mon travail perso, mais je continu toujours à écouter les autres, c’est selon moi l’un des meilleurs moyens d’apprendre.
    Alors quand on a la chance que quelqu’un comme toi nous facilite la travail…. on en profite de bon cœur.

    a+

    LeBeginner

  10. Hello Tanguy,

    Tout d’abord bravo pour cet imposant article. J’imagine bien qu’il t’a fallu beaucoup de temps et de patience afin de l’élaborer. Créer du réalisme avec des samples et des séquenceurs est un vaste sujet où la perfection n’existe certainement pas. Rien ne remplace, à mon sens, un vrai orchestre symphonique jouant parfaitement une partition bien écrite. Cette quette du meilleur réalisme possible représente, sans nul doute, l’un des thèmes de préoccupation de prime importance à l’égard de tous les compositeurs de MAO dont je fais parti.

    Etant donné la densité de ton texte, je n’aurais le coeur de rajouter qu’un petit nombre d’astuces bien restreint. Ainsi, afin de rester concis, voici ce dont à quoi ton article m’a fait penser:

    – Premièrement, il vaut mieux jouer soi-même chaque partie à l’aide d’un clavier maître, plutôt que de rentrer toutes les notes de manière purement informatique. Cela va instinctivement nous pousser à mettre en pratique un bon nombre de conseils de ton article. Jouer ne peut qu’être favorable au fait "d’humaniser" le rendu des pistes. Des séquenseurs tels que Prologic ont des options permettant "d’humaniser" des régions MIDI sélectionnées (pour ceux qui ne sont pas pianistes).

    – Pour l’effet "mitraillette", tu as parlé de celui des cordes avec la solution des samples up-down prêts à l’utilisation. C’est tout à fait vrai et efficace. Par ailleurs, l’effet "mitraillette" peut se rencontrer, de même, avec bien d’autres instruments. Et en particulier avec ceux qui ont une attaque rapide et "franche" (ex: le hautbois, les timbales, et bien entendu les percussions avec par exemple la caisse claire). Pour ces instruments-ci, la répétition rapprochée de notes donnera, en effet, très facilement, un effet de "mitraillette". Bien que les samples de type "up-down" ne se trouvent pas vraiment, à ma connaissance, chez ces instruments en question, on peut cependant être en mesure de simuler un résultat tout à fait analogue en jouant sur la vélocité des notes. Par exemple, au sein d’une série de croches de caisse claire, faites un peu varier les vélocités, de façon assez "hasardeuse" autour d’une valeur moyenne, et le tour sera joué.

    – Pour les crescendos, pensez, là aussi, si cela s’y prête, a faire suivre les vélocités. Par exemple, un crescendo sur un arpège ascendant de piano ne doit pas être une simple augmentation de la courbe de volume sur un schéma d’arpège où toutes les notes ont la même vélocité. Certes, on pourra jouer sur la courbe de volume, mais il faudra également réaliser une augmentation progressive de la vélocité des notes pour donner l’illusion que le pianiste provoque ce crescendo en appuyant de plus en plus fort sur les touches de son clavier. Et vice et versa pour les decrescendos (avec une diminution progressive des vélocités).

    Pour les instruments à vent (autant les bois que les cuivres), il faut savoir simuler leur respiration. Pour ce faire, je réécoute chaque partie de bois ou de cuivre à part, et j’essaye de bien repérer, avec mon imagination, les moments où l’instrumentiste va s’arrêter afin de reprendre son souffle. Ainsi, dans ces courts laps de temps, je prévoie une brève interruption de l’émission de la note. Cela, constitue, pour ma part, un élément absolument indispensable dans le but d’assurer un réalisme optimum chez les vents.

    Ton blog est toujours aussi génial!

    @+

  11. pour l’effet mitraillette, n’oublions pas l’utilisation des script Round Robin (RR dans EWQLSO) qui permettent un tirage aléatoire des samples lors de la lecture de notes répétées. C’est n’est pas toujours très heureux sans le Gold, mais c’est quand même très utile.

  12. C’est très intéressant et pertinent comme article. Il est vrai qu’il est difficile de bien faire jouer une pièce de manière synthétique ; je suis en train de le faire avec la comédie musicale Beauty and the Beast.

    En passant, j’adore ton Entertainment Logo et son côté Harry Potter, comme tu dis!

  13. Hello Tanguy,

    Comme promis, me voilà! 🙂
    Et bien que dire de plus après tous ces avis?
    En ce qui concerne les arrangements des cordes, j’utilise un pad full et du piste par piste (vln1, vln2…etc)
    L’inconvénient avec le full, comme l’a précisé Dams, c’est l’inexistence de la sonorité des notes les plus basses sur le violon, l’alto et le violoncelle (les basses on s’en fout).
    C’est pour ça que l’utilisation du full me sert plus à créer un effet "fantôme", c’est à dire qu’après avoir nuancé les pistes par pistes, je réduis le volume/nuance du full de 50%.
    J’ai aussi lu dans un Keyboard mag’ Us, que certains compositeurs doublaient les parties les plus hautes avec un full, les medium avec un autre full et les basses avec un autre full (pour changer).
    Tout ça en respectant au maximum le mixage. A priori on peut s’attendre à un résultat chargé, mais j’ai pu écouter une démo (hélas je ne trouve plus le lien) avec cette technique et je dois dire que ça envoyait du bois (si vous me permettez l’expression).

    Voilà encore bravo pour ton super blog! 🙂

    Ci@o!

  14. Bonjour Tanguy !
    Ce billet est vraiment super intéressant, comme toujours.
    Franchement, je tiens à te dire à quel point je te trouve
    généreux d’utiliser ainsi de ton temps pour partager avec
    nous tout ce travail magnifique (et sûrement colossal).
    Voilà, merci beaucoup, sincèrement.^^
    Victor

  15. Un grand merci à vous pour tous vos commentaires et toutes les infos supplémentaires que vous avez apportées 🙂 Je fais court, je repars sur un emploi du temps chargé. Merci encore 😉

  16. Salut Tanguy !
    Bravo bravo bravo !
    Très bon article, instructif, très bien écrit avec des exemples sonores très concrets. Il est vrai que l’écriture orchestrale avec nos banques east west n’est pas simple… Mais heureusement, tu es la pour nous aider à nous améliorer.
    J’aime beaucoup ton introduction que je trouve très pertinente étant donné que j’ai la même raquette que nadal (enfin, presque) mais que je n’ai toujours pas gagné roland garros !
    encore bravo !

  17. un jeune pianiste

    Merci beaucoup Tanguy, de partager votre expérience, vos avis, vos iodées et vos recettes, toute ces petite chose très importante, qui nous aide tous dans nos composition orchestral. Pour ma part, je n’utilise pas un pad de cordes avec tout le quintette, Violon I, violons II etc… Je créer une nouvelle piste pour chaque instrument, et je doit dire que l’effet est vraiment beau. En effet les nouvelles version d’East-West sont beaucoup mieux que les précédente. J’en est fait l’expérience! Et je tiens à préciser à Charles qu’il à fait une super affaire!!!!!!!! C’est un joujou formidable! j’en suis absolument heureux!
    Merci Tanguy encore une fois pour ce billet, que j’ai moi aussi dévorer! A la prochaine!
    ps: Très sympa la nouvelle version d’"EDF" J’aime beaucoup la première, d’ailleurs est-il possible de vous la demander?

  18. Hey!
    Très très sympa ton "Entertainment Logo"… un p’tit arrière goût triomphant de "Batman" version Elfman qui n’est pas mal du tout!

  19. Salut Tanguy !
    Cela fait bien un an que je viens visiter ton blog de temps à autre. J’ai dû ne laisser que quelques commentaires sur un sujet concernant la musique de Avatar, mais voilà, même si je ne participe pas activement, je voulais juste te témoigner que je trouve ton blog très intéressant.
    Je ne compose pas moi-même, mais je caresse l’idée de m’y mettre un jour.
    Bonne continuation 😉

  20. Frisson reynald

    Hello Tanguy, j’ai adoré ton article , super passionnant. J’ai la même direction ( a peu près ..:) ) de composition que toi . j’aime beaucoup la musique EDT et le test logo , mortel . encore bravo et merci pour toutes ces astuces ! à bientôt

    ps : un de cé 4 il faudrait que l’on s’appelle : pourrais tu me redonner ton tel via mail si tu veux !?

  21. un jeune pianiste

    Tout dépend de l’utilisation des samples. Pour ma part, je suis très satisfait du rendu de mes compositions sur East-Wewt =)

  22. Guillaume Roussel

    Waouuuuuuu!!!! Genial ton post! Ca fait plaisir a lire. C’est super clair comme à chaque fois, et les extraits sont bons! Je trouve ça super chouette d’avoir pris le temps de faire ça! Je te félicite 🙂

    A bientôt au tel 😉

  23. C’est vrai ! Vraiment génial ce post ! Merci à Tanguy de nous faire partager tout ça !
    Je suis entièrement d’accord avec Dams sur le fait que l’orchestration est primordiale pour avoir un rendu correct. J’en sais quelque chose,étant donné que je travaille régulièrement avec l’orchestre d’East West directement greffé dans mon éditeur de partition. Et pour avoir un rendu convenable sans une programmation poussée, il faut vraiment bien se dépatouiller.. Pour illustrer ça, voici un morceau que j’ai entièrement réalisé dans Finale avec pour seul Vsti East West Orchestra Gold, le tout sans retouche aucune. Or, je pense que le rendu, malgré la programmation limitée qu’offre l’éditeur (Finale 2008) est plutôt bon. soundcloud.com/modiel/the…

    De même, comme je vois que tu a passé pas mal de temps sur des runs de violons sur ton test logo (très réussi d’ailleurs !), j’ai trouvé un truc qui est pas mal : à force de travailler le rendu de mes morceaux dans Finale, j’ai trouvé quelques trucs pour faire des runs de cordes au rendu très correct, et quasiment sans programmation. Il suffit de prendre l’articulation tremolo des corde désirées, et de jouer les runs avec 🙂 ça a un coté un peu plus "cordes qui grattent" qu’une articulation runs, mais j’aime bien justement 🙂 J’ai toujours fait comme ça (jusqu’à l’achat d’Orchestral String Runs, que je double d’ailleurs parfois en fond avec ces runs tremolo).. Pour te donner une idée, le mouvement répétitif des violoncelles au début de la compo que j’ai mis au dessus est fait de cette façon 🙂 Voilà ! Je pense que c’est un truc qui peut aider quelques personnes vis-à-vis du temps de programmation. Si tu veux, je peux mettre des exemples de rendus avec ces "runs tremolo" au sein de l’orchestre, histoire que l’on se rende un peu mieux compte de ce que ça peut faire !

  24. Oui ! 🙂 Uniquement dans Finale 2008 ! Et ça n’est pas une exception au milieu de morceaux qui ne rendent pas . Pour te donner une idée, tous les morceaux qu’il y a sur mon myspace ( http://www.myspace.com/jeangabri... ) ont été produits dans Finale.. (les morceaux qui y sont datent un peu, et sont tous un peu dans le même style ), mais ça te donne une idée..)

    Sinon, j’ai préparé une petite démo regroupant deux extraits utilisant les runs staccatos dont je parlais : soundcloud.com/modiel/run… Et j’ai également fait deux petites démo d’Orchestral String Runs pour illustrer les différences avec un programme destiné uniquement aux runs.. En premier un mockup du Hedwig’s theme d’harry Potter : soundcloud.com/modiel/hp-… et en second, il s’agit d’une petite démo que j’avais faite pour un ami qui voulait savoir si le programme rendait bien… soundcloud.com/modiel/osr… (les deux démo d’OSR ont pour le coup été faites dans le séquenceur 🙂 )

  25. J’ai écouté, je suis doublement impressionné. D’une part par la qualité des orchestrations et des thèmes (Danny Elfman ferait-il partie des tes compositeurs préférés ;-), et d’autre part par le rendu sonore, fait uniquement à partir d’un éditeur de partitions… chapeau !
    Il faut que je me renseigne sur l’OSR car ça a l’air très efficace.
    Ah, et aussi : il y a dans ton Medley action (page Myspace)un super passage qui me fait penser à la BO de Spiderman et où les petites notes de cordes sont très très réalistes (à en devenir envieux !). Franchement, c’est bluffant.
    Bon, je dois déconnecter. Je pars pour qq jours de vacances, pendant lesquels je ne pourrai pas suivre les discussions de ce blog. Je ferai signe dès que je réapparaîtrai 😉 Bravo encore.

  26. Merci beaucoup Tanguy ! Je suis heureux que mes travaux t’aient plu !

    Pour le réalisme dans l’éditeur de partition, je dirais simplement qu’ayant commencé avec les sonorités Garritan inclues dans Finale, j’ai du pas mal chercher, et expérimenter des choses pour faire en sorte que ça rende à peu près correctement. Au début c’était une catastrophe, rien ne sonnait, puis avec l’hbitude et beaucoup de bidouillage, ça s’est grandement amélioré. J’ai d’ailleurs été très surpris de ce qu’on pouvait faire avec le Garritan-Finale..

    Effectivement, Danny Elfman fait partie de mes compositeurs préférés, et cela se ressent habituellement dans ce que je fais.. (ça me plaisait tellement que pendant deux ans, je n’ai composé que dans le style des musiques "Burtoniennes", résultat ça suinte un peu dans ce que je fais aujourd’hui) après, comme je l’avais dit dans mon précédent message, tout ce qu’il y a sur mon myspace est un peu dans le même style.. En dehors de ça, j’essaye d’être un peu plus éclectique et de ne pas tout le temps rester dans la veine Elfman 🙂

    Pour ce qui est d’un passage qui ressemble à Spiderman… J’avoue ne pas voir de de quel passage tu parles 🙂 Mais merci du compliment 🙂

    Et pour OSR, je peux te renseigner là dessus, c’est un programme qui a de grandes qualités mais aussi de grands défauts.. n’hésite pas à m’envoyer un mail, je t’en parlerais plus en détail !:)

    Enfin, j’ajouterai que sans ce blog, que je suis depuis maintenant pas mal de temps, même si j’ai très peu commenté, je n’aurais jamais réussi à faire ce que je fais aujourd’hui. Je serais même très loin de ça ! Donc un grand merci pour ce blog si instructif et surtout, ô combien pédagogique ! C’est autrement plus agréable à lire qu’un traité d’orchestration (même s’il faut bien y passer) ! 🙂

  27. Très bon article, très complet ! Il liste des subterfuges que j’ai mis des années à découvrir par moi-même !
    Par contre au sujet de la stéréo, je ne sais pas si tu as fait un article dessus (à ma connaissance non, peut-être que je me trompe), mais si tu en as l’occasion n’hésite pas. Avec des amis compositeurs amateurs on s’était posé la question de savoir comment répartir les instruments dans l’espace, je voudrais savoir quels sont les trucs d’un professionnel. Personnellement je centre les graves, et ensuite j’essaie de répartir à droite et à gauche les instruments pour qu’il y ait de toutes les fréquences des deux côtés (ne pas séparer les graves à gauche et les aigus à droite par exemple). J’éloigne aussi beaucoup plus du centre les instruments "décoratifs" (comme les clochettes quand celles-ci n’ont pas un rôle mélodique important), et au contraire ceux qui jouent la mélodie sont plus proches du centre.
    Ça ne respecte pas toujours la disposition spatiale habituelle de l’orchestre symphonique, l’utilises-tu systématiquement, même lorsque l’orchestre n’est pas complet ?
    Surtout continue de tenir à jour ton blog avec des articles aussi riches et vivants.

  28. Bonjour,
    J’aborde la symphonique de film avec humilité et conviction. Votre excellent blog répond à des questions que je ne mettais pas encore posées… Il est passionnant ! Alors un simple merci pour votre noble geste de partager votre connaissance et un énorme bravo pour la qualité de votre blog.

  29. Bonjour,
    concernant la musique orchestrale par ordi, je viens de tester un logiciel plus que merveilleux : Notion3. Il permet de saisir une partition (avec pratiquement toutes les notations) d’un orchestre, en précisant les articulations, et de la restituer avec une banque de sons propriétaire (échantillons London Symphonic Orchestra) ou un banque perso (EWQL, VSL…). La restitution est plus que propre, et on peut même en temps réel enregistrer les commandes du chef d’orchestre (tempo et ses accélérations/decélérations en "tap" sur le clavier, vélocité en entrée temps réel depuis un instrument midi…)

    Notion possède une table de mixage intégrée permettant l’ajout de plug-ins (effets VST) et l’équilibrage des différents instruments, ainsi que mleur positionnement panoramique.

    Seul bémol: Notion n’a pas la possibilité d’édition midi d’un Cubase. Les informations midi accessibles sont complètes, mais l’interface pour les gérer reste rustique.
    La sortie audio de notion3 peut se rebrancher en rewire sur un DAW.

    Quand j’entends et vois l’utilisation de finale avec EWQL, je me dis qu’un resultat très proche peut être obtenu avec Notion3, et en très peu de temps…

    Voila, juste une petite touche question de réouvrir le sujet.

  30. Tout à fait ! Monsieur Mickey m’en a justement parlé il y a quelques semaines. J’ai jeté un oeil dessus et ça a l’air très pratique pour ceux qui veulent écrire pour orchestre. Je comptais écrire un billet dessus, mais j’aurai voulu l’essayer avant. Malheureusement tout ça prend du temps (que je n’ai plus), donc ce n’est pas pour tout de suite. Par contre, si quelqu’un a essayé ce logiciel et veut faire un article dans le blog, il n’y a pas de problèmes. Vous avez dû constater qu’en ce moment, je fais travailler les autres ! Ah ah, on dirait que je suis devenu un vrai chef d’entreprise (sauf que tout est bénévole 😉

  31. Salut Tanguy !

    Pour ajouter mon grain de sable à l’édifice, je préciserai en plus qu’il vaut mieux régler ses vélocités avant le contrôle du volume : ainsi quelque soit le volume final de l’instrument, on est sûr d’avoir le bon "jeu" (je ne sais pas si je suis clair … Oo). Pratique quand on veut donner une sensation de lointain (Haute vélocité, faible volume) à un instrument par exemple !

    Sinon, combien de pistes possèdes-tu dans ton projet de "Valse des mariés" (très joli au passage) ? J’ai beau régler mes articulations/keyswitchs/vélocités/volumes, je suis encore très loin d’un tel résultat de réalisme ! Actuellement je me demande si ce n’est pas parce que je ne créé pas assez de pistes, doublures etc …

    Merci de ton aide, bonne continuation !

  32. Salut Tanguy! Passionnant cet article, comme tous les autres d’ailleurs.
    Au nom de tous les musiciens amateurs en soif de connaissances et n’ayant pas la rigueur nécessaire pour suivre des cours comme il se faudrait , je te dis merci de prendre du temps pour nous faire part de ces connaissances 🙂

    J’ai principalement apprécié ton billet sur le changement de tonalité, qui est un concept que j’avais du mal à approcher, et ton astuce m’a vraiment ravi.Je l’ai d’ailleurs utilisée dans un morceau récent que j’ai composé pour un ami qui vient de perdre sa mère.

    Accepterais tu de me donner ton avis global sur ce morceau?
    Je commence seulement à utiliser l’orchestre virtuel ( principalement des banques de sons kontakt ) et l’avis d’un professionnel serait non négligeables quand à la manière de progresser dans l’utilisation de ces banques.

    Merci d’avance et merci encore de tenir régulièrement ce blog à jour! Prends soin de toi

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